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Gouvernance, Droits humains et la condition sociales du citoyen habitant Fizi-Itombwe yetu
28 décembre 2013

TRIONPHALISME

 15 déc
LE TRIOMPHALISME AU SEIN DE FARDC: UN RISQUE DE RÉSURGENCE D'AUTRES ACTES DE VIOLENCE DANS LE SUD-KIVU ?
La semaine écoulée, nous avons appris, par une dépêche retransmise par un responsable de la radio MIJAS (Mission des Jacobins Sages) d’Uvira, la mort d'un ex-combattant Maï-Maï connu par le public de la Plaine de la Ruizizi sous le nom de SAFARI, tué par des militaires FARDC. N'ayant pas assez d'éléments d'information sur les circonstances exactes qui ont concouru à cet événement, nous pouvons quand-même nous demander si ça vaut vraiment la peine que les FARDC et les Mä-Maï actifs ou en voie de démobilisation - notamment ceux de la pleine de la Ruzizi dont nous connaissons plus ou moins le "penchant", puissent s'affronter ou s'entretuer au lendemain de la conclusion des pourparlers entre le M23 et le Gouvernement congolais à Nairobi.
A entendre les propos du Ministres de l'Information et Porte-parole du gouvernement, monsieur Lambert MENDE OMALANGA, s'exprimant au cours de son dernier point de presse à Kinshasa, a bien souligné que « les FARDC n'as pas besoin de tuer des gens en ce moment et la RDC n'a pas besoin d'autres pertes en vie humaines dans les rangs de ses soldats, parce que l'obstacle majeur à la paix était le M23, et cet obstacle a été écarté ». Il a ajouté que « les groupes qui sont ciblés par l'armée nationale maintenant - avec le soutien de la MONUSCO - c'est principalement les milices étrangères FDLR et ADF-NALU ». Le ministre a aussi confirmé que « les opérations sont déjà lancées dans le Nord-Kivu et en Ituri pour démanteler ces forces étrangères ». 
En outre, il s'observe un mouvement important et progressif de reddition des groupes armés au Nord-Kivu, et ce processus a pu entrainer (par voie de contagion, par conjoncture ou partant d’une facilitation diplomatique) la sortie de certains chefs des groupes armés de leurs lieux de maquis vers les centres ruraux ou urbains dans le Sud-Kivu, voire même en destination de Kinshasa. Curieusement, cette logique semble ne pas être comprise par certains décideurs et exécutants au sein des FARDC.
Ceci étant, un cri d'alarme vient de nous parvenir de la part de la population de Sebele dans le Groupement de NGANDJA en Territoire de Fizi (voir la carte administrative de Fizi plus bas). Cette population a des craintes : la descente imminente des Maï-Maï YAKOTUMBA qui se seraient décidés d'agir pour prévenir que d'autres proches des Maï-Maï ne soient la cible de toutes formes d'abus que les FARDC planifieraient à leur encontre, à l'exemple de l'enlèvement de l’élève JUSTIN, fils du Commandant PARC-FAAL chargé des opérations BITA ABWE (alias Mapigano), et la destination inconnue qu’a prise la mère de Justin, jusque-là déclarée disparue. 
Nos sources à Sebele nous informent que le fils du commandant ci-haut mentionné, l'élève Justin donc, a été enlevé par des éléments FARDC le samedi 14/12/2013, pendant que ces derniers venaient chercher sa mère, l'épouse du même commandant Maï-Maï, pour être précis. Selon la même communication nous adressée, par la population de Sebele, cette chasse ratée de la mère et l'opération alternative d'enlèvement du fils, acheminé à Baraka, n'a pas de fondement autre qu’un règlement des comptes pour des faits en rapport avec l’engagement de monsieur Mapigano dans la lutte armée, des faits qui se situent dans le passé de l'histoire des conflits armés à Fizi.
La population indignée redoute donc une attitude de triomphalisme de la part des militaires FARDC. Elle croit avec conviction que la réaction des Maï-Maï YAKOTUMBA s’articulerait pour protéger les leurs ou pour se venger ; et ceci pourra enclencher, une fois de plus, un cycle de violence dans le territoire de Fizi. Par conséquent, cette population demande aux acteurs divers, notamment les autorités militaires, les autorités politico-administratives, les organisations humanitaires et les défenseurs des droits de l’homme de bien vouloir les aider à faire libérer l’élève Justin sans délais et à retrouver sa mère vive. Ce n’est que de cette manière que la sérénité reviendra dans le village ; et ceci évitera une autre escalade de conflit armé dans le territoire, ajoute-elle. Aussi, cela dissuadera-t-il les Maï-Maï de se réactiver pour des opérations adressées non seulement contre les FARDC mais aussi contre les dépendants de ces derniers, comme qui dirait « des opérations de réciprocité ». 
Pour notre part nous demanderions ceci aux militaires de FARDC : faites attentions aux actes qui renforcent la perception selon laquelle « l’armée nationale est infiltrée par des étrangers et pions des rwandais qui s’acharnent contre les combattants patriotes et traquent leurs familles ». Et aux Maï-Maï nous conseillerions ceci : démarquez-vous de tous les préjugés et étiquettes dont vous faites l’objet, en vous alignant honnêtement dans la dynamique soutenue aussi bien à l’interne que par des partenaires internationaux pour consolider la paix dans le Kivu et stabiliser le pays.
Sources:
Dieudonné AMISI MUTAMBALA
Chercheur & Praticien en Education,
Droits humains et Transformation de conflit
Coordinateur d'ArtHum
Téléphone:             +243-995696038                  +257-79195956      
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Gouvernance, Droits humains et la condition sociales du citoyen habitant Fizi-Itombwe yetu
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