FEMME : UNE PERSONNE HUMAINE ET NON UN OBJET
FEMME__UNE_PERSONNE_HUMAINE_ET_NON_UN_OBJET
Femme des champs, Femme des rivières, Femme du grand fleuve, Femme de la résignation
La femme donne et entretient la vie
La femme non seulement elle donne la vie, mais aussi l’entretient et la développe par le biais des soins réservés à ses enfants à qui elle se consacre totalement. La femme accepte les pires sortes de maux du monde pour le bien être de ses enfants et son époux.
Dans les sociétés traditionnelles, les travaux des champs, la pêche dans les rivières ou le fleuve, étaient de charges quotidiennes que la femme s’imposait pour trouver la subsistance de ses enfants et de son époux. La femme vouait sa vie à ses enfants et à son époux car, en ses enfants la femme voyait une suite logique d’elle-même et de son mari bref de l’humanité.
Chantons tous avec Camara Laye : « Femme des champs, Femme des rivières, Femme du grand fleuve, Femme de la résignation Ö ma mère je pense à toi ».
La femme forme la vie
Dans la société traditionnelle, la tâche d’éduquer les enfants revenait à la femme. Dans celle que nous appelons aujourd’hui Moderne les rudiments de la destinée de l’humanité sont le devoir de la femme au travers les premières leçons administrées à ses bébés. Elle éduque les garçons jusqu’au jour où ces derniers sont reçus dans la communauté des adultes. Par elle (la femme) s’apprenait, s’apprend, se transmettait, se transmet les traditions, les coutumes, l’histoire et les interdits du clan.
L’on notera que les coutumes, les traditions et les histoires favorables ou défavorables à sa personne se transmettaient, s’apprenaient, se transmettent et s’apprennent d’elle. Et si elle savait?…..
Un questionnement caractérise l’initiative des femmes rurales pour les femmes rurales dénommée Femmes Rurales Amies de la Paix et du Développement (FERAPAD asbl en sigles) : Faut-il encore s’offrir à soutenir que les histoires du clan, les traditions, les coutumes s’apprendront, se transmettront de cette même femme même celles rétrogrades, défavorables et dégradantes à son égard?
Nous estimons qu’il est temps que les coutumes, les traditions, les histoires du clan qui sont humaines et non rétrogrades et dégradantes puissent suivre la bonne, meilleure et digne voie d’apprentissage et de transmission qui est la femme. Mobilisons nous tous humains (hommes, femmes, enfants filles que garçons) contre les coutumes, les traditions et les histoires rétrogrades, coalisons nous pour la liberté, la dignité de la personne humaine, l’égalité de tous en toutes choses notamment dignité et en droits.
Tant que la femme en général, surtout celle habitant les zones rurales sera définie et réduite à une mère pour n’être utile que pour la procréation, le ménage et la garde d’enfants, le combat engagé par les femmes rurales activistes de la paix et du développement opérant au sein de la FERAPAD pour la dignité, le bien être et le développement de la femme rurale de la RD. Congo en général, spécialement celle du territoire de Fizi aura son bien fondé.
Les défis traditionnels et coutumiers furent incorporés au mode de vie de la femme.
Définie comme Mère dans la société traditionnelle, la femme y trouvait son bonheur. Pour elle, les questions qui nous divisent avec l’homme coutumier aujourd’hui ne se posaient pas; je n’en disconviens pas non plus me situant à son époque et aux lourds sorts qui l’étaient réservés par les marabouts et sorciers qui entouraient les coutumiers en cas de déviation. Elle trouvait malgré elle sa situation normale car nulle ne pourra s’opposer à notre réflexion quant à ce qui est d’un questionnaire qui élisait domicile dans la tête de la femme quad elle se retrouvait dans la rue, seule sans mêmes ses pagnes, exclu et chassée de la succession ouverte sur le patrimoine qu’elle aurait reconstruit avec son époux à son vivant se rendant à nouveau dans la maison soit de son père si celui-ci était encore vivant ou celle de son frère bien que plus jeune qu’elle pour être à nouveau considérée comme une bébé à sa famille.
Nulle n’ignore que pendant que la femme évoluant dans les zones urbaines aujourd’hui se sent de plus en plus libérée après une longue guerre pour l’émancipation de la femme où qu’elle soit, la femme habitant les régions rurales de Fizi en RD. Congo quant à elle, bien qu’ambitieuse d’emboiter les pas des autres femmes du monde discerne dans les conditions de vie féminines du passé et celles du présent qu’elle entrain de vivre des champs d’ombres qui, s’ils n’évoluent pas, pèsent sur elle et pourra pour toujours peser sur sa vie et son destin car les rigueurs de la coutume observé dans la région semblent être en perpétuelle mutation et se déguisant en des images favorables à l’avenir meilleur et digne de la femme en tant qu’être humain pourtant, l’affirmation du général Belge en RDC qui voulait qu’avant l’indépendance soit comme après l’indépendance est de mise chez les coutumiers dans la région Fizi-Itombwe.
La femme peut-elle uniquement se définir en fonction du clan par son utilité bien que plus noble, celle de la mère? Si oui, les mépris et les traitements que l’homme coutumier réserve à la stérile honorent-ils celle qui se sent respectée et honorée car génitrice?
L’homme, n’a-t-il pas considéré la femme comme une force économique à son service dans la polygynie par exemple?
Doit-elle (la femme) continuer à se montrer soumise et docile à l’homme coutumier qui se prétend jusqu’à ce siècle être chef incontesté du ménage remettant ainsi en cause les qualités d’humain de la femme rurale?
Si dans certaines tribus la femme doit toujours marcher courbée en passant devant les hommes pour attester sa politesse, sa soumission, et dans certaines circonstances, se tenir éloignée de l’assemblée des hommes discutant des affaires communautaires, faut-il pour autant croire bêtement à la soumission, la subordination et la politesse de cette dernière vis-à-vis de l’homme pour ainsi chanter avec C. Laye « femme de la résignation »?
Ce que dit l’homme rurale de la femme : la femme est selon la bible, une main d’œuvre créer pour le secours à ce que l’homme fait, une machine idéale qui depuis de temps elle n’a pas besoin de graissage de l’homme en RD. Congo où la nature nous a été prédestinée pour répondre à tous les besoins (manger, se vêtir, se procure de l’argent,…), de son champs elle se graisse seule et entretient ses enfants affichant la honte d’affirmer qu’elle graisse aussi l’homme.
Appel à la conscience de chacun.
Chers activistes des droits humains du monde, nulle ne restera dans l’éternelle obscurité de connaissances, ignorant que les premiers signaux de développement furent observés sur notre planète par l’apparition de la femme, l’histoire de la création en parle plus avec les premiers rires lyriques qu’a présenté Adam voyant Eve en face de lui, si nous pouvons exagérer pour obliger une compréhension, nous estimons aussi que la connaissance du bien et du mal, le besoin de se vêtir, l’apparition aussi des enfants, garantie de l’avenir de la société pour ne citer que cela sont de par l’histoire tirée de la Bible la suite logique de l’avènement et l’existence de la femme sur la planète. La femme et l’homme tous deux font l’image de Dieu, l’homme seul est incomplet, et la femme seule incomplète les livres de Genèse 1-27 et Galates 3-28 dans la Bible en témoignent clairement.
Ainsi donc, faisons tout qui pourra nous être possible pour trouver la vraie place de la femme dans la société surtout dans celle appelée aujourd’hui rurale où la coutume allonge encore ses griffes.
En finissons aussi avec les 12 F dont :
Femme, petite machine pratique et agréable,
Femme, objet défini et qui doit son sens à l’homme,
Femme, être au service de l’homme,
Femme, uniquement mère pour être respecté,
Femme, épouse résignée,
Femme, soumise et silencieuse pour attirer sa considération d’épouse,
Femme, reléguée au foyer et aux champs,
Femme, machine à plaisir au service de l’homme,
Femme, faible élément à moindre valeur dans les décisions communautaires,
Femme, être qui perd son identité et ses droits avec le mariage,
Femme, champs d’intérêt et bénéfique pour le voisin,
Femme, être sans choix.
Affirmons avec force les F dont :
Femme, d’abord et avant tout une personne humaine et non un objet
Femme, personne égale à l’homme,
Femme, l’incarnation pour la paix et le développement social,
Femme, l’incarnation de du devenir physique et mental de la société,
Femme, citoyenne,
Femme, modèle de la paix, instruction et du développement social,
Femme, une personne et non un objet à vendre,
Femme, pilier de la société.
Trouver la place de la femme aujourd’hui loin des considérations coutumières qui la réduisent à un objet et personne inférieure à l’homme c’est vouloir façonner et construire une nouvelle image de la société. Une société qui ne connaîtra la guerre, la haine, la discrimination, l’inégalité, le vol, le viol, les violences sexuelles et basées sur le genre, les ingérences, le tribalisme, collinisme, assassinat, meurtre, génocide, comme vocabulaires dans ses jargons.
Chantons ave C. Laye pour nous ressouvenir de l’image de la femme dans notre vie :
Femme des champs, femme des rivières, femme du grand fleuve, femme de la résignation,
Ö toi ma mère je pense à toi !!!
Toi qui me porta sur le dos, toi qui m’allaita, toi qui la première à m’ouvrir les yeux aux prodiges de la terre, toi qui gouverna mes premiers pas,
Ö toi ma mère je pense à toi !!!
Analyse issue de la collaboration de :
Mme. Divine Mulonge Kisali, et Mr. Stanislas Kamengele Woanga,
Secrétaire exécutive de FERAPAD asbl Chercheur indépendant et conseiller technique FERAPAD.